Dernière modification le 10 November 2020 par pafrancioso
“Plutôt qu’un ignorant qui m’amuse, je préfère un homme avisé qui me pique.”
Proverbe africain
Mékidèche, héros algérien kabyle
Nain et membre d’une fratrie de sept garçons, Mékidèche partit à la chasse et trouva une jeune femme qui l’avertit du danger représenté par son ogresse de mère. Mékidèche se rendit malgré tout chez elle, trompa pendant plusieurs nuits l’ogresse aveugle, avant d’être repéré et contraint de la tuer. Malgré ce meurtre, la fille accepta de le rejoindre ; Mékidèche lui fit promettre de quitter à jamais son apparence d’ogresse pour celle d’une jeune femme – ce à quoi elle consentit, leur permettant de vivre heureux ensemble.
L’Asamanukpai
Au Ghana, en Afrique de l’Ouest, l’Asamanukpai est de la taille d’un singe, porte une barbe rouge, noire ou blanche, et – comme le Curupira brésilien ou l’Aboatia (“petit animal”) des Ashantis – a les pieds tournés vers l’arrière. Il a souvent été aperçu en train de danser sur des affleurements de quartz, qu’il polit de ses piétinements. En gagnant sa sympathie au moyen de cadeaux – des fruits sucrés, de l’eau, du rhum ou des poupées par exemple –, il peut presser le jus d’un fruit féérique sur les yeux de son bienfaiteur, lui octroyant la capacité de voir l’avenir et lire les pensées des gens. Mais s’il a été dérangé, il ira perdre le malotru dans une jungle, à la manière des Dama Dagenda de Papouasie-Nouvelle-Guinée en Océanie (le seul moyen d’échapper à ces derniers, qui engendrent des saignements de nez et créent des plaies ouvertes sur leurs victimes, est d’apprendre une langue qu’ils ne connaissent pas et de s’enfuir pendant qu’ils essaient de comprendre les paroles prononcées).
Le Ghana est également le domaine des Mmoatia, Nains sorciers alliés au démon Sasabonsam qui se nourrit de fruits et de sang humain, dans le folklore des Ashantis.
Les Yoruba croient aussi à l’Aroni qui, comme le Curupira des Afro-Brésiliens, est unijambiste ; il possède un don pour la médecine et donne un poil de sa queue à ceux qui ont reçu son enseignement.
L’Eloko
L’Eloko (ou Biloko), dont le nom signifie “l’objet” ou “la chose”, est le croque-mitaine (le Bogyman anglo-saxon) du peuple Nkundo en République Démocratique du Congo. Ce Nain repoussant à l’odorat développé, qui possède une large bouche, une barbe semblable à de l’herbe et porte des vêtements fabriqués à partir de feuilles, se cache dans le creux des arbres pour surprendre ses victimes. Il utilise des cloches pour ensorceler ses proies ; l’Eloko se nourrit exclusivement de viande humaine et peut faire en sorte que la personne qu’il a charmée découpe de son propre corps la pièce qui servira à son repas.
Super nanisme
En plus des Tokoloshe, l’Afrique du Sud compte dans son folklore les Abatwa, la première tribu à régner sur le pays, avec bienveillance et dans le respect des espèces, à l’époque où la vie était miniature. Puis les plantes ont commencé à pousser, les animaux à grandir, et les hommes sont arrivés, développant comme un virus l’envie de dominer les autres, de les assujettir. Restés à leur taille d’origine – plus petits qu’un insecte –, les Abatwa ont gardé les fourmis pour alliées ; armés de leurs minuscules flèches au poison ravageur, ils gardent les minerais sacrés et luttent désormais contre l’homme blanc malveillant. Seule la flatterie permet d’échapper à leur vengeance.
Le Démon Nain d’Afrique du Sud Uhlakanyana, être mi-humain mi-surnaturel, n’est pas davantage ami avec les hommes.
Aspect :
De la hauteur d’un singe, l’Asamanukpai porte une barbe rouge, noire ou blanche et ses pieds sont vers l’arrière.
L’Eloko a une grande bouche et une barbe qui rappelle l’herbe. Ses vêtements sont faits en feuilles. Il n’est pas très beau.
Les Abatwas ressemblent aux zoulous, portent les mêmes tenues, coiffes, tatouages, parures ; ils sont cependant plus petits qu’un insecte.