Dernière modification le 23 December 2020 par pafrancioso
“Il est préférable d’avoir moins de tonnerre dans la bouche et plus d’éclairs dans la main.”
Proverbe Apache
Les Pukwudgies
Les Pukwudgies ou Puckwoodgenies sont présents dans de nombreuses tribus, notamment celles des Algonquins et des Wampanoag ; mesurant une trentaine de centimètres, ils ont des oreilles pointues, une peau dorée, leur visage peut avoir de légères ressemblances avec n’importe quel animal. Ils adorent les citrouilles. Lorsque le Puckwoodgenie chute, des ailes peuvent se déployer dans son dos pour lui éviter de s’écraser ; les flèches qu’il décoche peuvent engendrer la foudre voire des tempêtes. Il fait le lien entre la nature, les esprits, les dieux et les hommes ; il ne se montre qu’à ceux qui respectent leur environnement, ou à ceux qui – sur le point de mourir – ont trouvé la paix intérieure. Dans ce dernier cas, il permet au mourant de vivre une dernière seconde parfaite, où le temps est suspendu. Lorsqu’ils se rassemblent, c’est pour discuter de l’avenir du monde ; le jour où, déçus par les humains, ils arrêteront leur activité, le monde touchera à sa fin.
Les petits peuples des tribus
D’autres petits êtres, chez les Indiens d’Amérique, appartiennent à ce qu’ils appellent tout simplement le “petit peuple“.
On trouve également, chez les Iroquois, les Jogah (le “peuple nain”) protecteurs ; on distingue trois sortes de Jogah, chacun représentant un aspect de la nature : les Gahonga qui peuplent les rivières et endroits rocheux, les Gandayah qui s’occupent des graines, des fruits et des poissons, et les Ohdowas qui vivent dans le sous-sol et empêchent les monstres du monde souterrain de venir attaquer la surface.
Le peuple fourmi des Hopis est lui aussi bienveillant, tout comme les Yunwi Tsunsdi des Cherokee.
Pour les Ojibwe, les Maymaygwashi (ou Memegwaans / Memegwaanswag au pluriel, Memegwesi) aiment à se dessiner sur les roches, comme les Mimi d’Australie.
Dans le Grand Bassin des Etats-Unis, le Water Baby peut prendre la forme d’un nain ou d’une minuscule vieille dame près d’une source ; il n’est pas malveillant mais c’est un farceur, la prudence est donc de mise pour les pêcheurs du coin. Farceurs aussi, les Yehasuri des Catawba.
Les Migamamesus (ou Mikamwes) des Indiens Micmacs, comme les lutins européens, vivent dans les forêts, dansent et jouent des tours aux humains.
Les Nantena peuvent être bienveillants ou maléfiques à l’égard des Tinnehs.
Les Nagumwasuk mesurent moins de quatre-vingt-dix centimètres. Honteux de leur laideur, ils évitent de se montrer ; les Passamaquoddy les entendent néanmoins exulter lors des mariages et pleurer aux cérémonies funéraires. Ces esprits sont capables de se venger lorsqu’on les offense. Le visage repoussant de leurs frères Mekumwasuk, aussi petits qu’eux, est quant à lui caché par des poils. Ces gardiens d’églises catholiques peuvent transmettre une maladie contagieuse à ceux qui les dérangent.
Chez les Shoshone
Haut de soixante à quatre-vingt-dix centimètres, le Nin-am-bea vit dans les renfoncements des montagnes et attaque les humains à l’aide de flèches empoisonnées, à la manière des Abatwa d’Afrique, lorsque l’on s’intéresse d’un peu trop près aux silex qu’il dissimule dans le paysage. Il a l’aigle pour ennemi mortel. Seuls certains sorciers Shoshone sont capables de voir ces petits êtres. Lorsqu’un Nin-am-bea ne peut plus servir la communauté, l’un de ses congénères le tue d’un coup sur la tête.
Le Nimerigar, lui, voit les humains comme des ennemis et des proies, puisqu’il se nourrit de leur viande.
Le fin du fin
Pour les Penobscot, le Wanagemeswak est tellement fin qu’on ne peut pas le voir de face mais seulement de profil. Il vit dans les bassins des rivières et laisse parfois son effigie sur la rive ; cette trace peut porter chance à l’humain qui la trouve.
Aspect :
Les Puckwoodgenies ont les oreilles pointues, une peau dorée ; leur visage peut avoir de légères ressemblances avec n’importe quel animal. Ils portent des tuniques amérindiennes, des nattes, des coiffes emplumées.
Le Water Baby peut prendre la forme d’un nain ou d’une minuscule vieille dame.
Le visage repoussant des Mekumwasuk, hauts de 90cm, est quant à lui caché par des poils.
Le Wanagemeswak est tellement fin qu’on ne peut pas le voir de face mais seulement de profil.