Une autre vie

Dernière modification le 29 August 2020 par pafrancioso

Une autre vie est le titre d’un texte court que j’ai écrit en 2016 pour montrer que le fantastique dépend parfois du point de vue selon lequel on se place. Il peut également servir d’objet d’étude pour les notions d’implicite et d’explicite, au collège.

Dans ce texte, les quatre derniers mots ont été volontairement effacés. Les lecteurs, ainsi, peuvent échanger avec d’autres leurs propositions, qui varieront selon la manière dont ils auront compris le texte. Une fois qu’il aura cherché et discuté avec d’autres personnes, le lecteur pour aller voir la solution en sélectionnant les lignes situées sous le texte.

Voici donc le texte en question – bonne lecture !

 

Une autre vie

   Siph atterrit sur une surface molle et chaude. Tout autour de lui, de longs cylindres gris pareils à des arbres sans branche s’étiraient en hauteur, se courbant au-dessus de sa tête pour former un épais rideau d’entrelacs battu par les vents violents qui agitaient l’extérieur. Il huma l’air ; l’endroit semblait parfait pour se reposer et se restaurer un peu.

   Siph se redressa alors pour se mettre à quatre pattes, et transperça la surface à l’aide d’un appareil qui se mit aussitôt à pomper. La substance qu’il était en train d’extraire avait un bon goût ferreux, juste ce qu’il fallait à Siph pour retrouver des forces. Il préleva encore quelques gorgées, jusqu’à ce qu’un liquide bordeaux commence à suinter du sol.

   La terre se mit alors à trembler, les arbres à frissonner. Par réflexe, Siph fit un bond prodigieux et s’agrippa à un tronc, guettant la suite des événements. Le ciel s’obscurcit soudain, masqué par une forme impressionnante qui fondit sur Siph, déplaçant les arbres comme s’il s’agissait de simples fétus de paille. Secoué de toutes parts, Siph s’accrocha de toutes ses forces. Il poussa un cri strident au moment où il se retrouva pris au milieu d’une demi-douzaine de troncs dont il parvint finalement à s’extraire, non sans mal. La masse s’envola et disparut ensuite aussi brusquement qu’elle était arrivée, ne laissant derrière elle qu’un paysage de désolation.

   Siph dut se rendre à l’évidence : ce n’était finalement pas le paradis qu’il espérait, les lieux étaient bien trop dangereux pour lui. Il grimpa alors à un arbre et, en un rien de temps, il se retrouva à la surface, de l’autre côté du voile de troncs. Les vents violents avaient cessé, tout était parfaitement calme. Des conditions idéales pour s’en aller… Justement, Siph avait repéré sa prochaine escale. Il prit son élan et, après un saut qui faisait une centaine de fois sa taille, atterrit ___ __ _____ _____ .

Réponse :

Les quatre mots sont ‘sur un autre chien

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